Tirer profit du cobalt en République Démocratique du Congo dans le cadre de la transition énergétique exige une meilleure gouvernance
Kinshasa— La République Démocratique du Congo (RDC) et d'autres pays riches en minéraux critiques pourraient tirer des bénéfices considérables des opportunités que présente la transition énergétique et jouer un rôle important dans son accélération. Pour cela, il est nécessaire de renforcer la gouvernance des secteurs extractifs de ces pays dans les meilleurs délais, selon un nouveau rapport de Natural Resource Governance Institute (NRGI).
La RDC est dans une position unique, mais limitée dans le temps : le cobalt, dont elle possède les plus grands gisements au monde, est un élément essentiel pour la production des batteries des véhicules électriques. La demande de ces batteries augmente au rythme de la demande accrue des véhicules électriques, mais ne durera que le temps de la transition énergétique, voire moins si la mauvaise gouvernance du cobalt incite les producteurs de véhicules électriques à réduire leur dépendance vis-à-vis de ce métal.
« Dans le cadre de la transition énergétique, la RDC n'a plus beaucoup de temps pour maximiser ses revenus potentiels du cobalt et attirer les nécessaires investissements supplémentaires. Accélérer les réformes en matière de gouvernance depuis l’attribution des licences jusqu’à la gestion des revenus et des impacts environnementaux et sociaux en est une condition essentielle », a déclaré Hervé Lado, régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (francophone) de NRGI.
Depuis 2002, le pays s’est engagé dans d’importantes réformes du secteur extractif dans le but de tirer pleinement profit de ses ressources naturelles. Les politiques minières déjà en place fournissent un cadre pour assurer la bonne gouvernance de l’exploitation du cobalt. Le gouvernement de la RDC pourrait valoriser ces cadres juridiques existants en veillant à leur mise en œuvre effective, notamment en matière d’octroi de licences, de fiscalité et de lutte contre la corruption.
De plus, le rapport souligne que les gouvernements et leurs conseillers dans les pays miniers, tels que la RDC, pourraient soutenir leurs entreprises à renforcer leur présence dans la chaîne d’approvisionnement en batteries électriques.
Le rapport met aussi l’accent sur l'importance de prendre en compte les répercussions environnementales et sociales qu’entraine l’exploitation minière. Certaines des plus grandes sources de cobalt de la RDC se trouvent dans des zones sensibles, avec le risque d’accentuer la déforestation. Le rapport souligne l'importance d’assurer la protection de l'environnement et du respect des droits humains, en particulier dans l’exploitation minière artisanale.
« Le gouvernement de la RDC doit s'assurer que les populations subissent de moins en moins les effets négatifs de l'extraction du cobalt, y compris en retirant les enfants et les femmes des mines, et surtout qu'elles en bénéficient de manière conséquente. En outre, les impacts sur l'environnement, notamment les forêts, doivent être davantage maitrisées et minimisés », a déclaré Roger Vutsoro, Manager pour la République Démocratique du Congo de NRGI.
Il reste 28 ans à la planète pour atteindre l’objectif carbone net zéro en accomplissant la transition vers des énergies propres. Au regard des longs délais de développement des projets miniers et des processus législatifs, cette période n’est pas longue. Si la RDC et ses voisins demeurent trop risqués pour y investir, les puissantes chaînes d'approvisionnement mondiales trouveront le moyen de s’affranchir du cobalt, comme déjà observé et comme cela a été le cas pour plusieurs minéraux critiques par le passé. Le nouveau rapport de NRGI propose des actions concrètes pour apporter des changements nécessaires à la bonne gestion du cobalt.
Le nouveau rapport de NRGI, « Le cobalt : renforcer la gouvernance est une urgence pour la transition énergétique » est publié le 25 mars 2022 et est accessible ici.
Pour plus d’informations :
Hervé Lado
Natural Resource Governance Institute
Manager régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (francophone)
hlado@resourcegovernance.org
Roger Vutsoro
Natural Resource Governance Institute
Manager pour la République Démocratique du Congo
rvutsoro@resourcegovernance.org
Alexandra Malmqvist
Natural Resource Governance Institute
Responsable en communication
amalmqvist@resourcegovernance.org
La RDC est dans une position unique, mais limitée dans le temps : le cobalt, dont elle possède les plus grands gisements au monde, est un élément essentiel pour la production des batteries des véhicules électriques. La demande de ces batteries augmente au rythme de la demande accrue des véhicules électriques, mais ne durera que le temps de la transition énergétique, voire moins si la mauvaise gouvernance du cobalt incite les producteurs de véhicules électriques à réduire leur dépendance vis-à-vis de ce métal.
« Dans le cadre de la transition énergétique, la RDC n'a plus beaucoup de temps pour maximiser ses revenus potentiels du cobalt et attirer les nécessaires investissements supplémentaires. Accélérer les réformes en matière de gouvernance depuis l’attribution des licences jusqu’à la gestion des revenus et des impacts environnementaux et sociaux en est une condition essentielle », a déclaré Hervé Lado, régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (francophone) de NRGI.
Depuis 2002, le pays s’est engagé dans d’importantes réformes du secteur extractif dans le but de tirer pleinement profit de ses ressources naturelles. Les politiques minières déjà en place fournissent un cadre pour assurer la bonne gouvernance de l’exploitation du cobalt. Le gouvernement de la RDC pourrait valoriser ces cadres juridiques existants en veillant à leur mise en œuvre effective, notamment en matière d’octroi de licences, de fiscalité et de lutte contre la corruption.
De plus, le rapport souligne que les gouvernements et leurs conseillers dans les pays miniers, tels que la RDC, pourraient soutenir leurs entreprises à renforcer leur présence dans la chaîne d’approvisionnement en batteries électriques.
Le rapport met aussi l’accent sur l'importance de prendre en compte les répercussions environnementales et sociales qu’entraine l’exploitation minière. Certaines des plus grandes sources de cobalt de la RDC se trouvent dans des zones sensibles, avec le risque d’accentuer la déforestation. Le rapport souligne l'importance d’assurer la protection de l'environnement et du respect des droits humains, en particulier dans l’exploitation minière artisanale.
« Le gouvernement de la RDC doit s'assurer que les populations subissent de moins en moins les effets négatifs de l'extraction du cobalt, y compris en retirant les enfants et les femmes des mines, et surtout qu'elles en bénéficient de manière conséquente. En outre, les impacts sur l'environnement, notamment les forêts, doivent être davantage maitrisées et minimisés », a déclaré Roger Vutsoro, Manager pour la République Démocratique du Congo de NRGI.
Il reste 28 ans à la planète pour atteindre l’objectif carbone net zéro en accomplissant la transition vers des énergies propres. Au regard des longs délais de développement des projets miniers et des processus législatifs, cette période n’est pas longue. Si la RDC et ses voisins demeurent trop risqués pour y investir, les puissantes chaînes d'approvisionnement mondiales trouveront le moyen de s’affranchir du cobalt, comme déjà observé et comme cela a été le cas pour plusieurs minéraux critiques par le passé. Le nouveau rapport de NRGI propose des actions concrètes pour apporter des changements nécessaires à la bonne gestion du cobalt.
Le nouveau rapport de NRGI, « Le cobalt : renforcer la gouvernance est une urgence pour la transition énergétique » est publié le 25 mars 2022 et est accessible ici.
Pour plus d’informations :
Hervé Lado
Natural Resource Governance Institute
Manager régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (francophone)
hlado@resourcegovernance.org
Roger Vutsoro
Natural Resource Governance Institute
Manager pour la République Démocratique du Congo
rvutsoro@resourcegovernance.org
Alexandra Malmqvist
Natural Resource Governance Institute
Responsable en communication
amalmqvist@resourcegovernance.org