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Les parlementaires guinéens visent la gouvernance responsable des ressources naturelles comme voie au développement

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La Guinée possède les réserves de bauxite les plus vastes au monde, ainsi que des quantités importantes d’or, de diamants et de minerai de fer. Néanmoins, la corruption endémique et une faible gouvernance des ressources ont appauvri plutôt qu’enrichi le pays depuis son indépendance en 1958. Aujourd’hui, le pays connait ses premières années de démocratie et ses parlementaires, récemment élus, désirent s’engager pour que le passé ne se répète pas.

En Guinée, pays riche en ressource naturelles et qui est classé 33eme parmi les 58 pays de l’Indice de gouvernance des ressources naturelles, les parlementaires essaient de mieux comprendre et de promouvoir le développement grâce au secteur minier.

Avec l’aide de Revenue Watch Institute, actif dans le pays depuis 2007, les autorités guinéennes ont développés des règles, systèmes et politiques pour mettre la Guinée sur la voie de la gestion responsable et transparente des ressources naturelles. Leur défi immédiat est d’imposer le nouveau code minier comme loi d’état. L’indice de gouvernance des ressources de RWI (Resource Governance Index) décerne un score de 86 au cadre juridique guinéen, loin devant les autres composantes de l’indice. Une meilleure mise en application de la loi et du code minier améliorera le score total du pays de manière significative. Les parlementaires sont des acteurs décisifs dans la mise en œuvre du cadre réglementaire, car ils ont une obligation constitutionnelle de surveiller la gestion du secteur extractif de la part du gouvernement.

C’est dans ce sens que RWI, avec le généreux soutien d’OSIWA (Open Society Initiative for West Africa), a récemment réuni de membres des Commissions parlementaires traitant de finances, ressources naturelles et de l’environnement pour un atelier de formation, qui s’est tenu le 25 et 26 mars à Conakry. A travers des débats et de session de formation sur les thématiques clés de la gouvernance du secteur, l’atelier a promu le rôle des parlementaires en tant qu’acteurs importants dans la gestion responsable et transparente du secteur extractif du pays. Parmi les participants, on comptait des parlementaires récemment élus avec une expérience limitée dans la gouvernance des ressources naturelles. Le contenu de l’atelier a été base sur 5 briefings parlementaires, chacun offrant des conseils spécifiques sur ce que les parlementaires peuvent faire pour promouvoir la gouvernance responsable pendant leur mandat.

Les sessions ont encouragé l’interactivité, l’engagement et le dialogue entre parlementaires, experts locaux et internationaux, et des représentants de la société civile guinéenne. Le débat a mis en exergue la nécessité de promouvoir la coopération efficace entre la société civile et le parlement pour assurer une meilleure gestion du secteur. Suite à l’atelier, des parlementaires ont demandé à la société civile de faire une étude de terrain sur la situation de la communauté minière à Fria.

Cet atelier fait partie d’une série d’activités pour le développement des capacités des acteurs de surveillance en Guinée, y compris les parlementaires, la société civile et les médias.

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